Histoire 12

Publié le par ananasliam

A la fin du mois de janvier 99, nous optons pour une pension ¾. J’ai toujours deux reprises comprises dans le prix de la pension, mais j’ai maintenant l’avantage qu’il ne soit plus monté par un autre cavalier les jours où je le monte, ainsi je peux et le préparer et le dorloter après la reprise. De plus, le moniteur est d’accord pour qu’il ne soit plus monté que par des cavaliers plus confirmés. Il y a bien assez de Than et de moi, comme semi-débutants sur son dos.

Au cours de l’année 99, je « passe » mon galop 3 en février et je participe à un stage galop 4 en août, au cours duquel j’apprends à monter en bride. Je me contente de valider pour le plaisir, la théorie et la reprise de dressage. De toute façon, je vise le galop 7 de dressage, que je peux passer directement, puisque j’ai plus de 25 ans. Ce qui m’intéresse, c’est surtout de faire les stages, donc de monter tous les jours et de passer presque toutes mes journées de vacances au club. Lorsque Ananas est pris pour faire passer les galops 5, 6,7, en dressage, si  je ne participe pas à un stage, je n’en dispose que peu pendant les congés scolaires, même s’il n’est monté que le matin.
Comme, je veux « brûler les étapes », que j’aime lire, je dévore un grand nombre d’ouvrages techniques pour apprendre sur le papier, avant de pourvoir l’appliquer sur Ananas. C’est aussi cela que j’aime pendant les stages : apprendre la théorie. Et je mets un point d’honneur à obtenir les meilleurs notes possibles (déformation professionnelle ou orgueil mal placé ???). Je suis toujours frustrée par mes notes de plat, alors que mes notes de théorie sont bonnes. Pour le galop 3, j’arrive à obtenir un 20/20 en connaissances, 18/20 en soins, mais seulement 14/20 en équitation. De même, en dressage du galop 4, je n’aurai qu’une moyenne de 11.3. En août 99, l’élève-monitrice travaille sa reprise de monitorat avec Ananas.
A la fin de ce même mois, je tente pour la première fois la monte à cru. Je ne me suis pas posé de question, ce qui aurait pu être un tort avec un autre qu’Ananas. D’ailleurs, avec Liam que j’ai depuis plus longtemps que je n’avais Ananas alors, je n’ai pas encore osé ! Les premières sensations à cru sont étranges et saisissantes : sentir bouger chaque muscle sous soi est un régal, mais on n’y est pas préparé. On découvre un autre univers, un autre cheval … C’est une impression de véritable fusion avec l’animal qui en ressort. C’est comme si l’on s’appropriait ce corps qui n’est pas le nôtre à l’origine. Mais dans le cas d’Ananas, ce qui gâche un peu le plaisir, c’est son rachis saillant. Vous avez vu le garrot qu’il a ! J’ai l’impression d’être assise sur un rail ! (Ce qui posera problème, même avec un amortisseur Vérédus de très haute gamme, avec des boules massantes qui provoqueront des gonfles de chaque côté du garrot. Il faudra repasser à un amortisseur moins technique. Heureusement que j’ai un bon sellier …) Ananas fidèle à lui-même, se prête à mon caprice. Heureusement qu’il est déjà habitué au montoir, parce que pour monter sur ses 1m68, à cru, il m’en faut un ! Je renouvellerai plusieurs fois l’expérience, et même aux allures supérieures. J’irai même jusqu’à le monter simplement en licol, avec la longe et la voix pour le diriger, ainsi que le poids du corps et les jambes : l’occasion de vérifier que les boutons sont bien opérationnels. De toute façon, plus le temps passera et moins j’aurai besoin d’agir avec des aides autres que la voix.  Il suffira de penser « galop », pour qu’il saute dans l’allure. Sans les mains, sans les pédales, juste pour le plaisir d’être portée par ce galop si confortable qu’on le tiendrait des heures, si cadencé ! Pas une foulée plus rapide que l’autre. Juste la chanson des trois temps de l’allure et la régularité du métronome ! (oh que ça me manque !!!) J’ai fini par connaître Ananas sur le bout des muscles. En juin 2000, cependant, ma séance de monte à cru se terminera par un séjour à l’hôpital, ce qui ne m’empêchera pas de renouveler encore l’expérience ! A cette période de l’année se déroule le concours de Lure que j’ai déjà évoqué précédemment. Il ne reste alors que le manège de libre pour sortir nos chevaux. N’ayant pas envie de lui mettre une selle avec cette chaleur et les heures de bénévolat sur le terrain, je décide de le marcher un peu à cru, mais le manège est déjà bien occupé et je n’ai pas de montoir à disposition, alors je me fais faire la courte-échelle. Or, Ananas n’a pas l’habitude que je monte ainsi, et il avance d’un pas, d’autant que je monte rênes longues. De ce fait, au lieu de me retrouver assise sur son dos, je me suis retrouvée assise sur son rein, et Ananas n’a pas apprécié la plaisanterie. Il est parti en coups de dos et j’ai fait le javelot, tête la première plantée dans le sable. Evidemment, pour en rajouter une couche, je n’avais pas mis de bombe ! Quelqu’un ramènera Ananas au box parce que j’étais bien sonnée. Or, je ne veux pas le laisser là-dessus, alors je le selle et le monte, mais les nausées montent progressivement et je dois alors arrêter au bout de 45 minutes. Thanatos m’accompagnera à l’hôpital où je resterai la nuit en observation. Plus de peur que de mal, juste un léger trauma crânien. Un de plus !!!



Et voici le garrot de Liam ! Est-ce qu'ils seraient un peu faits sur le même moule tous les deux !!!

Publié dans chevaux

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S
La magie de monter  a cru !! comme tu le disais sentir chaque muscles jouer, la sensibilité qu ils ont quand tu t'appuis plus sur une esse que sur une autres, et chacun de tes micro mouvement deviens un message clair pour ton cheval....
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T
hi hi .....j'en ai connu des cavaliers qui sont redescendus verts après avoir monté à cru  des garrots saillants ! Ouf , nous on y échappe ! MDR !
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T
Tes chevaux ne sont pas pour  les messieurs avec de tels garrots . Vive le camargue et ses rondeurs , mais heureusement pour toi Ananas  avait des allures légères . Monter sans bombe, j'avoue que c' est inconscient, mais moi aussi je le faisais  et le fais encore .
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A
<br /> Comme tu dis ! D'ailleurs le moniteur à qui j'ai proposé de monter Liam à cru pour voir s'il acceptait d'être monté ainsi, m' a rétorqué : "vous avez vu son garrot !!!! " <br /> <br /> <br />
H
ah , sur les doubles poneys , je te garantis que la monte à cru est bien agréable !
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A
<br /> Je n'en doute pas un seul instant ! Et sur les frisons, aussi ....<br /> <br /> <br />
B
depuis, tu met la bombe !!!
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